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4 août 2014 1 04 /08 /août /2014 12:07

Je ne vous ai pas encore vraiment raconté mon voyage au Royaume Uni. Vu en carte postal, ce moi d'errance n’impressionnera personne, je ne suis pas parti au bout du monde, pas de palmiers, pas de jacuzzi, nul doute que bon nombre d'entre vous aurons vécu des choses bien plus « impressionnantes » et ayant une valeur marchante plus importantes.

Mais ce n'est pas cela dont je veux parler, j'ai envie de vous parler du pourquoi, du comment, de ce que j'ai ressenti et ce que j'y ai découvert.

 

 

1) Le Voyage, le départ

 

 

« Partir » : une idée si souvent présente. Partir du boulot, partir de chez moi, partir des embouteillages, partir comme une fuite. Quitter…

Mais aussi, partir pour chercher, se chercher soi, chercher l'autre, chercher la nouveauté, chercher l'aventure, chercher un autre regard, découvrir et peut-être trouver un autre chemin.

 

L'envie de voyage, il me semble que c'est un mal (ou un bien) qui me prend bien souvent, et qui pousse également, à l’intérieur d'une grande partie des gens qui m'entoure.

 

Avant mon départ, je n'avais jamais vraiment voyagé sur la planète bleue, et encore moins seul. Ces derniers mois, mon envie de partir à l’aventure grandissait. Mais entre rêves et actions, il reste cet océan d’hésitations.

 

Pourquoi donc ne pas y avoir été avant ? Partir seul, sans rien demander. Je crois que l'on peut tous énumérer une kyrielle de raisons pour ne pas agir  malgré nos envies: les études, le boulot, le manque de temps, le risque, l'argent, l'inutilité apparente. Pour moi c'est souvent la peur inavouée de quitter mes habitudes ou encore le sacrifice du confort quotidien. Mon sacro-saint confort, la certitude de savoir où l'on sera le soir venu : entre les coussins du canapé, bien au chaud, que l'on aura tout fait dans les règles, comme il fallait.

Mais voilà dans ce canapé je rêvais de lâcher prise, l'idée étais là, je commençais à en parler, mais je retardais l’éventuel départ. Je remettais mon départ d'une semaine, puis de deux, puis trois.

Puis je me suis rappelé cette phrase de Gandhi « Croire en quelque chose et ne pas le vivre, c’est malhonnête. »

Il fallait bien que je saute le pas ou que j'y renonce.

Ainsi déterminé, j'achetais mon billet de bateau un soir, façon de prendre la décision de partir sans réellement la prendre.

Voilà, je ne pouvais plus faire marche arrière, quelques jours plus tard je partais seul vers l'Angleterre.

 

Le Voyage

2) Voyager seul ou accompagné ?

 

Le voyage m'a conforté dans l'idée que je cela ne me dérange pas de voyager seul.

Je me suis parfois retrouvé avec le sentiment paradoxal de vouloir partager l’expérience merveilleuse que je vivais en étant accompagné, tout en sachant qu'elle gagnait de la valeur à mes yeux de n’être vécu que par moi, sans témoin aucun. Être totalement isolé dans un lieu paradisiaque est le summum de la liberté. Rien ne parasite votre contemplation, ni l'autre, ni votre ego.

Il est étonnant que l'autre, à qui on accorde tant d'importance, par l'amour qu'on lui donne ou par le jugement qu'il représente , peut-être parfois un poids par son unique présence dans certaines situations. Peut-être que ce n'est pas l'autre, mais nous. L'ego n'existe pas lorsque l'on est seul, il ne nous encombre pas. Vous n'avez rien à faire paraitre, rien à prouver et pas de concession à faire.

 

J'aime la solitude, les grands espaces, les montages, les vallées. C'est pour cela que j'ai passé beaucoup de mon temps dans les parcs nationaux au Royaume-Uni (New forest national park, Brecon Beacons National Park, Peak District National Park)

Il est vrai qu'à l'inverse j’apprécie plus la compagnie lorsque je visite les grandes villes. Et paradoxalement les rencontres ont certainement constitué une grande partie de la valeur et des souvenirs de mon voyage.

 

C'était un voyage pour lâcher prise. Je n'avais pas d’objectif précis si ce n'est un très vague plan de voyage. La seule obligation était de subvenir à mes besoins les plus basiques boire, manger, et si possible trouver un lieu ou dormir. J'avais le choix ou non d'aller vers l'autre. Je pouvais, si je le désirai rester isoler pendant des jours, mais j'avais aussi le droit d'aller vers l'autre sans raison. Inconnu dans un pays inconnu, j'avais le droit de me tromper, d’être moi, d'oser. C'est peut-être cela la plus grande chance d’être ailleurs.

Le Voyage

3) Le voyage et la langue

 

Je voudrais apprendre l'anglais, c'est pourtant quelque chose que je n'aurai jamais imaginé dire il y a quelques années. Je n'aimais pas l'anglais, je ne l'avais jamais aimé, je vomissais toute les langues, ça toujours était indigeste et très difficile pour moi, et sans réelle utilité au quotidien.


Mais ça a changé depuis que j'ai parcouru l’Angleterre, et que j'y ai rencontré des gens formidables. Je suis partie avec un niveau en anglais équivalent ou inférieur à un élève de maternelle grande section.
Malgré la patience et la bonne volonté de mes profs, je crois que des personnes comme moi ne peuvent pas apprendre une langue assis à une table 2h par semaines, on n’a pas les neurones dans le bon ordre pour ça, ou peut être pas la motivation et le cadre de vie pour nous y aider.

 

Dans ce territoire on ne me connaissait pas et paradoxalement la barrière de la langue a facilité la rencontre. Dans un premier temps parce que les Anglais sont curieux, courtois et très accueillants avec le petit français perdu dans les pairies du royaume, et dans un deuxième temps, parce qu’étonnamment il est plus facile de parler anglais dans un pays anglophone plutôt qu'à ses compatriotes : En cours, vous êtes celui qui ne sait pas parler anglais alors qu'il devrait. En Angleterre vous êtes celui qui sait parler anglais alors qu'on ne s'y attend pas. En Angleterre on ne s'attend pas à ce que vous soyez bilingue et premier de classe. Chaque mot que vous prononcez est une surprise et une victoire, et pour l’intéressé qui vous écoute baragouiner un peu de votre vie, c'est une histoire, pas une hésitation.

 

C'est ainsi que dès les premiers jours j'ai su tenir des conversations, par miracle, de longues conversations même, sans trop de gêne, probablement très maladroites, mais passionnantes.


J'en ai rencontré des gens merveilleux. Le voyage simple, et vrai met toutes les conditions en place pour faciliter le contact si vous êtes ouvert. Lorsqu'on rencontre quelqu'un, ce sont deux univers inconnus qui se rencontrent. Je me mordais les doigts de ne pas pouvoir en dire plus, partager plus...

 

 

Je veux apprendre l'anglais

 

 

Le Voyage

4) UK, le logement

 

En partant en Angleterre je mettais un point d'honneur à dépenser le moins possible, d'une part parce que mes moyens étaient limités, d'autre part parce que c'est une philosophie de vie que j'applique déjà au quotidien.
Il y a une dépense à laquelle on peut  difficilement échapper : le logement.
L’Angleterre n'est peut-être pas le Grand Nord, mais octobre sous ces latitudes ne prêtent pas forcement à dormir à la belle étoile. En réalité je ne me sentais pas près à prendre de risques avec mes heures de sommeil, dormir correctement étant pour moi une nécessité fondamentale pour vivre bien : fatigué je ne profite de rien. Cependant il n'était pas question de me payer des nuits à 50 euros dans des hôtels en centre-ville.

 

Suite mes recherches, j'ai entendu parler du concept de Couchsurfing.
Couchsurfing qu'est ce que c'est ?

 

En gros c'est un site (il y en a plusieurs sur le même principe) qui met en relation des personnes : des hôtes qui mettent leur canapé à disposition pour quelques nuits pour les voyageurs. Pas d'argent en jeux, pas de contrepartie obligatoire. Principe plutôt attirant, quoiqu'intimidant au premier abord.

 

Très bien, je m'étais mis dans l'idée de tester cela dans ce voyage.

 

La recherche s'avéra en réalité un peu plus difficile que prévu, le fait que je mis suis pris tard, que je n'alignais pas un mot d'anglais correctement et que je n'avais aucune référence ont dû augmenté la difficulté à trouver des hôtes.

Malgré tout, au final, beaucoup m'ont répondu et la veille de mon départ deux personnes étaient prêtes à m’accueillir avec beaucoup d’enthousiasme.

Il me fallait encore trouver une solution principale de logement, dormir sous la tente ou dans la voiture pouvait toujours être une solution de dernière minute, mais pas à long terme.

 

Je me suis donc tourné vers les auberges de jeunesse.
Les auberges de jeunesse étaient un concept tout aussi inconnu pour moi, j'ai donc flâné sur internet à la recherche d'info pour fini par m’arrêter sur une chaine d’auberge de jeunesse qui me semblait sérieuse et accueillante : réseau international des Auberges de Jeunesse HI-Hostelling International  , c'est une fédération comprenant 90 associations d'auberges de jeunesse réparties dans 80 pays dans le monde et qui gèrent plus de 4 500 auberges de jeunesse (Fédération unie des auberges de jeunesse FUAJ en France, YHA au Royaume-Uni par exemple).

 


Dans les faits :


Auberges de jeunesse

 

La carte fidélisée Hostelling International vous donne droit à une réduction de 3£ par nuit dans toutes les auberges du réseau (ça devient vite rentable) et également l'accès à la connexion internet sur place.
Concrètement, les auberges (hostel) YHA sont gage de bonne qualité, propre, pratique, pas de chambre mixte, entre 1 et 10 personnes par chambre (oui pour le coup il ne faut pas avoir peur de la promiscuité). Dans bien des auberges, il est même possible de réserver des chambres privées. Vous pouvez également demander à avoir le petit déjeuner et/ou le diner lors de votre arrivée (prix nuit simple dortoir sans repas : de 10 à 18£/nuit).

Avantage et inconvénients des auberges YHA au RU : on ne les trouve qu'en « campagne » (ville classée, parcs nationaux, campagne anglaise) et peu dans les grandes villes.
J'y vois là, plus un avantage, car cela m'a permis de découvrir des lieux magiques que je n'aurai certainement pas découverts autrement puisqu'elles sont particulièrement placées dans des lieux d’exceptions, chaque changement d'auberge est l'assurance d'une nouvelle découverte.

Néanmoins si vous désirez visiter les grandes villes, il y existe bien d'autres auberges de jeunesse.
J'ai eu l'occasion d'en tester une à Birmingham. Moins cher (10£), mixte, un intérieur un peu moins soigné, mais avec un accueil et une ambiance tout aussi sympa.


Trucs et astuces de l'auberge :
- Réserver à l'avance, les week-ends les auberges sont souvent pleines
- Avoir carte fidélité hosteling international (-3£/nuit)
- Prendre des boules quies et  un petit cadenas

 

 

Le VoyageLe Voyage
Le VoyageLe Voyage

Le Couchsurfing

 

Le couchsurfing attise souvent la curiosité et l'interrogation. Pour ma part, je peux vous dire que le couchsurfing est l'une des meilleures découvertes de ce voyage. Les personnes qui m'ont accueillie ont vraiment été géniales et attentionnées. C'est l'occasion de réellement rencontrer des gens ouverts et profiter pleinement de la culture du pays visité.
Je suis arrivé, on m'a accueilli les bras ouverts dans les deux cas,  bichonné sans rien demander, c'était de la générosité pure avec les sorties, les visites et tout ce que vous pourriez faire si vous aviez de bons amis sur place.
Je pourrais certainement en parler des heures, mais je ne vous donnerai qu'un conseil : renseignez-vous et testez !

Le Voyage
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